Saint Jean Eudes
La société du 17° siècle est hiérarchisée et marquée par de grandes inégalités. Dans l’Eglise, qui connaît une réelle détresse morale et spirituelle, se lèvent de grands croyants, qui s’engagent fortement dans la ré-évangélisation de la France. Au nom de leur foi, ils refusent le sort fait à certaines catégories de population.
Jean Eudes, prêtre normand, est l’un des artisans de ce renouveau chrétien. A 22 ans, il a rejoint à Paris le Cardinal de Bérulle, fondateur de l’Oratoire. Missionnaire, il prêche des missions d’évangélisation, crée des séminaires pour former les prêtres et fonde 2 nouvelles congrégations, soutenu par de pieux laïcs.Il prend la défense des « indéfendus »
Au cours de ses missions, il rencontre notamment des femmes abandonnées à elles-mêmes et marginalisées. Afin de répondre à leur demande d’aide, il ouvre à Caen une maison du Refuge en 1641. Pour les accueillir et les accompagner, il crée la congrégation de N.D. de Charité et donne aux sœurs une spiritualité forte.
En 1643, il quitte l’Oratoire pour fonder la Société de Jésus et Marie, appelée couramment les Eudistes.
Il sera canonisé en 1925.
Saint Jean Eudes appartient à un courant spirituel important qu’on a coutume d’appeler « l’Ecole française de Spiritualité». Les grandes lignes de sa spiritualité s’appuient sur la conscience de la grandeur de Dieu face à la vulnérabilité de l’homme. L’intuition particulière de Saint Jean Eudes dans l’Ecole Française s’exprime dans la force du mot Coeur… Cœur vivant, révélation de l’amour, de la miséricorde, du pardon inconditionnel. En 1672, pour la première fois, Saint Jean Eudes célèbre une fête du Cœur de Jésus. Il parle aussi du Cœur de Marie, attentif à la Parole. Cœur si uni à celui de son Fils qu’ils ne sont plus qu’un.